Pr. Simeon CHOUKEM
DEAN
SE Paul Biya a répondu à une attente académique et à une demande populaire, en cohérence avec sa volonté de garantir une offre de formation supérieure de qualité.
La Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques (FMSP) de l’Université de Dschang (UDs) a été créée le 24 novembre 2017 par un décret du président de la République. Par cet acte, SE Paul Biya a élargi l’offre publique de formation supérieure dans les professions de la santé au Cameroun. La confiance faite à l’UDs pour contribuer à cette offre est le résultat d’une demande qui a eu le temps de mâturer.
C’est en effet depuis 2008 que le ministre de l’Enseignement supérieur, Prof. Jacques Fame Ndongo, avait ouvert une filière des sciences biomédicales à la Faculté des sciences de l’UDs. Beaucoup y avaient alors vu les prémisses d’une faculté de médecine… Aujourd’hui l’histoire leur donne raison. Le gouvernement a toutefois pris le temps d’observer et de noter la volonté populaire et académique de cette institution à abriter une faculté. Le Président en a certainement été convaincu. La demande populaire, croisée avec les capacités effectives de formation, ont ainsi rencontré le dessein qu’il nourrit pour l’enseignement supérieur.
C’est ainsi que la publication de l’acte présidentiel a suscité une explosion de joie autant à l’université que dans la société civile et dans les milieux politiques. Au lendemain du décret, une marche de remerciement au Président a été organisée à Dschang. Des lettres de gratitude lui ont été adressées. La mobilisation a par ailleurs magnifié la contribution de toutes les forces qui ont milité pour l’aboutissement de ce dossier. Après l’euphorie, il était question de savoir si la faculté pouvait effectivement démarrer ses activités cette année académique 2017/2018. Au ministre de l’Enseignement supérieur, le recteur de l’Université de Dschang a donné des assurances que l’institution était prête. Le concours a été organisé le 14 janvier et le doyen de la faculté nommé par décret présidentiel le 29 janvier.
Le patrimoine de l’ancienne filière des sciences biomédicales étant transféré à la nouvelle faculté, le bâtiment flambant neuf construit pour les besoins de ladite filière, en attente d’occupation, a été aménagé pour accueillir l’établissement. Le Conseil d’administration de l’UDs de décembre 2017 a budgétisé ses besoins. Le ministre, quant à lui, a accordé une dotation financière spéciale d’appui pour le démarrage. Le personnel enseignant sera bientôt renforcé par de nouveaux recrutements. En marge de l’assemblée générale de la Conférence des recteurs des universités d’Afrique francophone et de l’Océan indien, le Prof. Jacques Fame Ndongo a inauguré le bâtiment le 19 février 2018, ainsi que le nouveau Centre médicosocial.
Aujourd’hui, la FMSP de l’UDs est debout… et marche. Elle est le deuxième établissement de ce genre, après celui de l’Université de Douala (qui a le même nom). Au total, le Cameroun dispose de six établissements publics universitaires qui forment aux professions médicales et paramédicales, en l’occurrence dans les universités de Yaoundé I, Buéa, Douala, Bamenda, Dschang et Ngaoundéré. Le dernier né de ces établissements est la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Ngaoundéré, créée après celle de Dschang, à Garoua dans la région du Nord.
Avec cette offre, couplée à celle de deux instituts privés habilités à former des médecins et des pharmaciens, le Cameroun propose des cadres supérieurs de santé pour prendre efficacement soin du capital humain sur lequel le président de la République compte pour réaliser sa vision 2035 à savoir, un Cameroun démocratique, uni et émergent… L’éducation et la santé marquent ainsi des points imparables sur le boulevard des grandes réalisations.